Morat, entre ville médiévale et paysage lacustre

Avec la période de COVID actuelle et le nombre de fermetures et de restrictions qu’elle impacte, il est difficile de garder un optimisme sans faille. J’essaie donc de rester active et de profiter un maximum de la nature qui m’entoure. Il y a quelques semaines, j’ai choisi la ville médiévale de Morat pour une petite balade dominicale.  

A cette période de l’année, le port et le bord du lac que j’ai plutôt l’habitude de voir sous le soleil estival sont nettement plus calmes, mais tout aussi accueillants. Nombreux sont ceux qui semblent avoir eu la même idée que moi. Malgré cela, longer les sentiers des rives du lac reste particulièrement apaisant. On peut y admirer les oiseaux mais également les maisons à l’architecture à la fois surprenante et moderne. Tous les goûts y sont représentés. 

Je prends ensuite la direction du centre-ville et je franchis les remparts pour rejoindre le cœur de la cité médiévale et déambuler sous les arcades, à travers les petits échoppes, restaurants et autres tea-rooms. Ma promenade s’achève à la tour du château, qui n’est autre que le donjon duquel on pouvait surveiller la bataille de Morat. La vue y est donc particulièrement intéressante.

Morat, c’est aussi….

Morat ou Murten en allemand est le chef-lieu du district du Lac dans le canton de Fribourg. Déjà bien connue au temps des Romains puisque située sur le même axe qu’Avenches, la ville est fondée en 1170 par le très cher Berthold IV de Zähringen, personnage emblématique de la région pour avoir également fondé ma ville natale, Fribourg. La cité a ensuite accueilli en 1476 la non moins célèbre bataille de Morat qui, pour la faire courte, a permis aux Suisses, alliés de Louis XI de France, de mettre une raclée à l’armée bourguignonne de Charles le Téméraire. De cet épisode historique est née la fameuse course commémorative de Morat-Fribourg.   

La ville est aujourd’hui majoritairement alémanique bien que tout le monde sache parler le français. 

En temps normal, Morat accueille de nombreux événements tels que: le Festival des Lumières, le Murten Classics, le slow-up, le Stars of Sounds, le cinéma Open Air, la course Morat-Fribourg ou encore le marché de Noël. 

Que vous soyez en groupe ou en famille, de nombreuses activités sont proposées; visites guidées, excursions dans la nature, musées, activités sportives (randonnées, VTT, etc.) et lacustres. 

Morat c’est aussi de nombreux restaurants, caves à vin et tea-rooms. J’ai beaucoup aimé le Murtenhof avec sa vue imprenable directe sur le lac ainsi que le brunch de l’Hôtel Murten

Comme vous pouvez le constater, la cité profite des influences gastronomiques de la région du Vully. 

Commencez par une spécialité de poisson agrémentée d’un vin de la région. Mention spéciale au “Domaine le Petit Château de la famille Simonet pour qui cultiver la vigne est une histoire de famille. Si vous souhaitez visiter leur cave, rendez-vous directement sur leur site. 

Laissez-vous surprendre ensuite par une part tout aussi calorique que délicieuse de gâteau du Vully. Sur une pâte levée, la crème caramélisée par la dose de sucre ravira vos papilles. Les adeptes du salé y trouveront également leur compte avec les versions au cumin ou aux lardons. 

Pour ceux qui voudraient s’essayer à la version home-made, voici la recette. Pour les autres, vous en trouverez facilement dans les boulangeries de la région. Je n’ai malheureusement pas encore trouvé la version sans lactose. 

Morat en bref

Pour s’y rendre: en train, en bateau ou en voiture. 

Parking: de nombreux parkings sont disponibles. Attention toutefois, les tarifs de certains d’entre eux sont relativement élevés. 

Les +: Morat est l’une de mes destinations préférées de la région, probablement pour son côté “vacances”. J’apprécie particulièrement ses rives du lac en été et l’Hotel Murten pour prendre un verre et pour son brunch.

A travers les étoiles:

Le jardin botanique, un oasis en pleine ville de Fribourg

Endroit souvent oublié voir méconnu de la ville de Fribourg et propriété de l’Université, le jardin botanique est un pur oasis. 

Ce parc de 1.8 hectares a été fondé il y a plus de huit décennies. Très bien entretenu, il offre une vraie bouffée d’air frais en plein coeur de la cité des Zaehringen. 

A mi-chemin entre jardin et musée, en plein air ou sous serres, il abrite plus de 5’000 espèces végétales réparties en 21 secteurs thématiques, dont la plus grande collection d’organismes vivants de Suisse. En français comme en allemand, de nombreuses informations sur les variétés végétales présentées accompagnent la balade. Des visites guidées sont également possibles. 

Accessible par le chemin du Musée ou par le chemin des Verdiers, vous serez accueillis en chair et en acier par la stèle de Paul Cantonneau, célèbre scientifique de l’Université et ami de Tintin, présent dans trois de ses albums. 

Régulièrement, le Jardin accueille des expositions thématiques. En ce moment se tient celle du “Trésor végétal”. 

Le jardin botanique en bref

Adresse: Jardin botanique de l’Université de Fribourg, Chemin du Musée 10, 1700 Fribourg.

Pour s’y rendre: Lignes de bus TPF 1, 3, 9, arrêt “Charmettes”, ligne 7 arrêt “Jardin Botanique”. Places de stationnement limitées à proximité de l’entrée du Jardin.

Tarif: Gratuit et ouvert tous les jours, selon horaires.

Les +: Le jardin botanique mérite à être visité. Bien que relativement petit, il n’a rien à envier à ses grands frères britanniques, si ce n’est la présence d’un café. On s’y sent tellement bien qu’on s’y arrêterait volontiers pour partager un thé accompagné d’un morceau de cake ou un goûter en famille ou encore une salade lors d’un lunch entre collègues ou amis. 

Mon jardin botanique favori reste tout de même celui d’Edimbourg. Mais j’ai toutefois un réel coup de coeur pour cet endroit.

A travers les étoiles:

LES DERNIERS JOURS DE NOS PERES

Durant le (semi-)confinement, comme probablement beaucoup d’entre nous, j’ai profité de l’occasion pour me plonger dans de nouvelles lectures.

Comment passer à côté de Joël Dicker, étoile montante suisse de la littérature actuelle? Au risque de vous surprendre, je n’avais jusque-là pas encore oser la lecture d’un de ses romans.

En général, lorsqu’un livre, un film ou une destination fait grand bruit, j’ai tendance à les fuir. Je n’aime pas trop les phénomènes de mode dont tout le monde parle et dont l’avis général est déjà donné voir décidé. J’ai à plusieurs reprises fait l’expérience de céder à la tentation et à chaque fois, j’ai été déçue, probablement parce que je m’en faisais une trop grande attente. Ce fut par exemple été le cas pour le film “Le fabuleux destin d’Amélie Poulain”. Ça date un peu, je vous l’accorde mais vous en gardez quel souvenir? Pour moi c’était:  » Euh ouais, c’est sympa mais c’est ça dont tout le monde parle? Résultat, quand la série des livres “Harry Potter” est sortie et que tout le monde ne parlait que de ça, je me suis dis que je n’allais pas réitérer. Je n’en ai lu aucun et je suis complètement larguée dans les questions du Trivial Pursuit mais je le vis très bien.

Pour Joël Dicker, c’était différent, je me suis dit que j’allais faire une exception. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’un de mes compatriotes trentenaire fait autant parler de lui. J’ai donc choisi de commencer par son premier livre, un roman qui s’est fait plus discret que les autres et dont je n’avais pas encore entendu parler.

Les derniers jours de nos pères

Les derniers jours de nos pères se déroule durant la seconde guerre mondiale. Il raconte le quotidien de l’armée secrète du SOE (“Direction des opérations spéciales” créée par Winston Churchill). Emouvant, on partage les états d’âmes des personnages allant des peurs à l’excitation, du rire aux pleurs, d’amitié à la trahison. On se prend de sympathie pour Paul Emile et ses camarades. Bien qu’il m’ait fallu un peu de temps pour me mettre dans l’histoire et pour m’habituer aux nombreux protagonistes et à leurs surnoms, les personnages sont attachants. On vit la seconde guerre mondiale sous un angle différent qu’habituellement et le style rédactionnel est agréable à lire. Il se pourrait que je me laisse prochainement tentée par son plus célèbre roman “La vérité sur l’affaire Harry Quebert”.

En résumé

  • En un mot: Touchant
  • Mon avis: Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé. Toutefois, certains passages sont un peu longs et j’aurais eu envie qu’il aille davantage à l’essentiel au lieu de créer un suspens inutile selon moi.

A travers les étoiles: