L’appel de l’ange, un thriller plutôt bien monté

Dans la série Guillaume Musso, je demande un thriller. Avec « l’Appel de l’ange« , vous allez être servi puisqu’il est plutôt bien monté.

A la base, un quiproquo…

L’histoire débute dans un aéroport. Les deux protagonistes échangent malencontreusement leurs téléphones lors d’une dispute. Ils ne s’en rendent compte qu’une fois arrivés chez eux: à Paris pour l’une, à San Francisco pour l’autre. Gagnés par la curiosité, chacun d’entre eux va se plonger dans le téléphone de l’autre au risque d’y découvrir de nombreux secrets et pourquoi pas, alors que tout semblait les opposer, un lien et peut-être plus.  

Une intrigue originale qui prend néanmoins un virage complet

Dans l’ensemble, le thriller est intéressant avec de nombreuses phases de suspense. Il y a toutefois un peu trop d’heureux hasards ou de coïncidences qui permettent de faire soudainement avancer l’enquête à mon goût.

Musso démarre avec une trame originale qui prend malheureusement un virage complet en milieu de lecture pour amener à une toute autre intrigue. Et pour les habitués, cela ne devrait pas vous étonner puisque c’est monnaie courante dans plusieurs de ses romans. Dans ce second scénario, là encore, le suspens est là mais semé de hasards douteux, tous un peu trop tirés par les cheveux. Dommage également que de nombreux thèmes tels que l’enlèvement ou la drogue reviennent de façon récurrente à travers ses romans. 

A l’instar de Levy, on retrouve certains personnages dans plusieurs de ses romans. C’est le cas ici avec Madeline qu’on verra réapparaître quelques titres plus loin dans “Un appartement à Paris”. 

Enfin, Musso nous avoue dans la préface que dans ce roman, il fait de nombreux clins d’oeil à une histoire qu’il a lui-même vécu et à un magasin de fleurs qu’il avait l’habitude de fréquenter.

En résumé

  • En trois mots: un suspens distrayant
  • Mon avis: Malgré des thématiques répétitives, j’ai beaucoup apprécié la lecture de “L’appel de l’ange”. Il est vrai que je trouve toutefois dommage de ne pas avoir davantage exploité l’intrigue initiale qui avait selon moi beaucoup plus de potentiel. J’ai aussi apprécié les touches d’humour et de répartie des personnages. J’ai toutefois préféré d’autres titres de Musso. 

A travers les étoiles:

LES DERNIERS JOURS DE NOS PERES

Durant le (semi-)confinement, comme probablement beaucoup d’entre nous, j’ai profité de l’occasion pour me plonger dans de nouvelles lectures.

Comment passer à côté de Joël Dicker, étoile montante suisse de la littérature actuelle? Au risque de vous surprendre, je n’avais jusque-là pas encore oser la lecture d’un de ses romans.

En général, lorsqu’un livre, un film ou une destination fait grand bruit, j’ai tendance à les fuir. Je n’aime pas trop les phénomènes de mode dont tout le monde parle et dont l’avis général est déjà donné voir décidé. J’ai à plusieurs reprises fait l’expérience de céder à la tentation et à chaque fois, j’ai été déçue, probablement parce que je m’en faisais une trop grande attente. Ce fut par exemple été le cas pour le film “Le fabuleux destin d’Amélie Poulain”. Ça date un peu, je vous l’accorde mais vous en gardez quel souvenir? Pour moi c’était:  » Euh ouais, c’est sympa mais c’est ça dont tout le monde parle? Résultat, quand la série des livres “Harry Potter” est sortie et que tout le monde ne parlait que de ça, je me suis dis que je n’allais pas réitérer. Je n’en ai lu aucun et je suis complètement larguée dans les questions du Trivial Pursuit mais je le vis très bien.

Pour Joël Dicker, c’était différent, je me suis dit que j’allais faire une exception. Après tout, ce n’est pas tous les jours qu’un de mes compatriotes trentenaire fait autant parler de lui. J’ai donc choisi de commencer par son premier livre, un roman qui s’est fait plus discret que les autres et dont je n’avais pas encore entendu parler.

Les derniers jours de nos pères

Les derniers jours de nos pères se déroule durant la seconde guerre mondiale. Il raconte le quotidien de l’armée secrète du SOE (“Direction des opérations spéciales” créée par Winston Churchill). Emouvant, on partage les états d’âmes des personnages allant des peurs à l’excitation, du rire aux pleurs, d’amitié à la trahison. On se prend de sympathie pour Paul Emile et ses camarades. Bien qu’il m’ait fallu un peu de temps pour me mettre dans l’histoire et pour m’habituer aux nombreux protagonistes et à leurs surnoms, les personnages sont attachants. On vit la seconde guerre mondiale sous un angle différent qu’habituellement et le style rédactionnel est agréable à lire. Il se pourrait que je me laisse prochainement tentée par son plus célèbre roman “La vérité sur l’affaire Harry Quebert”.

En résumé

  • En un mot: Touchant
  • Mon avis: Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé. Toutefois, certains passages sont un peu longs et j’aurais eu envie qu’il aille davantage à l’essentiel au lieu de créer un suspens inutile selon moi.

A travers les étoiles: